Sandrine
Martinet
-48kg | J2
Fiche d'identié
Date de naissance
10 novembre 1982 (41 ans)
Lieu de Naissance
Montreuil (93)
Taille
1m58
Catégorie
-48kg | J2
Club
PSG Judo (75)
Informations clés
Main forte
Droite
Technique favorite
Yoko-tomoe-nage
Meilleur résultat
Championne paralympique - Rio 2016
Triple championne du monde
Clubs précédents
Société Vincenoise Lutte Judo, JC Macon, US Orléans
Palmarès
COMPÉTITIONS
●
●
●
JEUX PARALYMPIQUES
1
3
0
CHAMPIONNATS DU MONDE
3
2
4
CHAMPIONNATS D'EUROPE
3
1
2
Les Stats'
Nombre de combats
0
70%
DE VICTOIRES
Nombre de combats
0
70%
DE VICTOIRES
LA MAMAN DU PARA JUDO
Qui mieux que Sandrine Martinet, six participations aux Jeux Paralympiques depuis 2004, peut raconter la progression du para judo en France ?
« Nous avons connu une évolution croissante et crescendo sur tous les aspects : la popularité, la médiatisation, les moyens financiers, les structures d’entraînement et le niveau international », résume la quadruple médaillée paralympique (une en or, trois en argent), qui nous raconte deux décennies de sport dans la salle de musculation du dojo de l’Insep, où la quadragénaire s’entraîne « ponctuellement », quand elle n’est pas à Lyon ou à Strasbourg. Inutile de remonter aux Jeux d’Athènes pour noter une différence dans l’accompagnement des para-judoka. Lors de la naissance de ses enfants, en 2010 et 2014, Sandrine Martinet rappelle s’être « débrouillée seule » avec ses notions de kinésithérapeute. « Avec Carole Maitre [médecin du sport et gynécologue à l’Institut], ça a complètement changé. La prise en charge est nickel », apprécie la Montreuilloise, avant d’ajouter : « On revient de loin ». C’est encore plus vrai sur le plan financier.
Au risque de surprendre, cela ne fait que deux ans que Sandrine Martinet gagne sa vie grâce à des « partenaires » et des « mécènes ». La bascule s’est produite un peu par hasard. À l’occasion d’un tournoi au début de l’olympiade, elle croise le commandant du bataillon de Joinville, lui raconte les difficultés qu’elle rencontre à mener de front son métier de kiné et sa carrière.
« Nous avons connu une évolution croissante et crescendo sur tous les aspects : la popularité, la médiatisation, les moyens financiers, les structures d’entraînement et le niveau international », résume la quadruple médaillée paralympique (une en or, trois en argent), qui nous raconte deux décennies de sport dans la salle de musculation du dojo de l’Insep, où la quadragénaire s’entraîne « ponctuellement », quand elle n’est pas à Lyon ou à Strasbourg. Inutile de remonter aux Jeux d’Athènes pour noter une différence dans l’accompagnement des para-judoka. Lors de la naissance de ses enfants, en 2010 et 2014, Sandrine Martinet rappelle s’être « débrouillée seule » avec ses notions de kinésithérapeute. « Avec Carole Maitre [médecin du sport et gynécologue à l’Institut], ça a complètement changé. La prise en charge est nickel », apprécie la Montreuilloise, avant d’ajouter : « On revient de loin ». C’est encore plus vrai sur le plan financier.
Au risque de surprendre, cela ne fait que deux ans que Sandrine Martinet gagne sa vie grâce à des « partenaires » et des « mécènes ». La bascule s’est produite un peu par hasard. À l’occasion d’un tournoi au début de l’olympiade, elle croise le commandant du bataillon de Joinville, lui raconte les difficultés qu’elle rencontre à mener de front son métier de kiné et sa carrière.
En dix-neuf années de carrière, elle n’a obtenu que 11 000 euros en sponsoring. Le militaire l’encourage à poser sa candidature à l’Armée des champions, un dispositif qui accompagne des sportifs en leur octroyant un revenu stable. « Sans cette assurance financière, confie la championne, je n’aurais pas pu participer aux Jeux de Paris ».
Son absence aurait laissé un goût amer après sa défaite en finale à Tokyo, sur laquelle elle est soulagée de ne pas revenir outre-mesure. La porte-drapeau de 2021 dit simplement qu’au retour du Japon, elle a senti qu’elle avait « encore des choses à faire » dans son sport. Techniquement, mentalement et physiquement, la trinité du sportif de haut niveau, elle se sent « plus forte » malgré les années qui s’ajoutent. Soulagée de son activité professionnelle depuis fin 2022, la triple championne du monde a augmenté son volume d’entraînement, encadrée par un entraîneur national, Cyril Pages, « avec plus de compétences sur le haut niveau », et une préparatrice physique attitrée. Des moyens supplémentaires qu’elle est allée « chercher » à la sueur de son front après être « partie de rien ». « Le niveau d’exigence n’est plus celui d’il y a vingt ans. L’élite du para judo s’est vraiment professionnalisée » en grappillant une avancée après l’autre, grâce à ses résultats et à ceux de Cyril Jonard, l’autre ancien du collectif tricolore. Pour autant, elle trouve que la France reste « en retard » par rapport aux pays anglo-saxons qui ont « une vision » – « les joies de la langue française », s’amuse Sandrine Martinet derrière ses lunettes opaques – moins péjorative du handicap. « Nous ne demandons pas la charité, je veux prouver que nous avons notre place au haut niveau », ajoute-t-elle.
La championne olympique de Rio (2016) prend à bras-le-corps l’objectif de la Fédération d’augmenter le nombre de déficients visuels dans les dojos. « À l’école, j’ai été moquée et rejetée. La petite fille que j’étais en a souffert. J’ai pleuré au bac et encore à mon examen de kiné car je n’avais pas confiance en moi. À la télévision, j’arrivais à peine à prononcer mon nom. Aujourd’hui, je suis conférencière », raconte-t-elle avec une fierté légitime. Son but ? Rendre ce que le judo lui a apporté. Cela sonne comme une fin mais Paris aura bien un lendemain. Surtout si la catégorie des moins de 52 kilos revient après les Jeux. « Faire un ou deux ans de plus, c’est sûr, glisse-t-elle. Au-delà, c’est mon corps qui m’emmènera, ou pas, jusqu’aux Jeux de Los Angeles. S’il tient bon, je prolonge ». Sans fausse modestie, la « maman » de l’équipe de France admet qu’elle s’épate. « Mes pauses, pour mes grossesses ou à cause de blessures, m’ont évité la lassitude. Tous les sports ne le permettent pas, constate-t-elle en pensant aux sportifs qui se battent contre le chronomètre. » C’est le secret de sa « fraîcheur », couplée à une « soif d’apprendre » qui ne s’étanche pas.
Son absence aurait laissé un goût amer après sa défaite en finale à Tokyo, sur laquelle elle est soulagée de ne pas revenir outre-mesure. La porte-drapeau de 2021 dit simplement qu’au retour du Japon, elle a senti qu’elle avait « encore des choses à faire » dans son sport. Techniquement, mentalement et physiquement, la trinité du sportif de haut niveau, elle se sent « plus forte » malgré les années qui s’ajoutent. Soulagée de son activité professionnelle depuis fin 2022, la triple championne du monde a augmenté son volume d’entraînement, encadrée par un entraîneur national, Cyril Pages, « avec plus de compétences sur le haut niveau », et une préparatrice physique attitrée. Des moyens supplémentaires qu’elle est allée « chercher » à la sueur de son front après être « partie de rien ». « Le niveau d’exigence n’est plus celui d’il y a vingt ans. L’élite du para judo s’est vraiment professionnalisée » en grappillant une avancée après l’autre, grâce à ses résultats et à ceux de Cyril Jonard, l’autre ancien du collectif tricolore. Pour autant, elle trouve que la France reste « en retard » par rapport aux pays anglo-saxons qui ont « une vision » – « les joies de la langue française », s’amuse Sandrine Martinet derrière ses lunettes opaques – moins péjorative du handicap. « Nous ne demandons pas la charité, je veux prouver que nous avons notre place au haut niveau », ajoute-t-elle.
La championne olympique de Rio (2016) prend à bras-le-corps l’objectif de la Fédération d’augmenter le nombre de déficients visuels dans les dojos. « À l’école, j’ai été moquée et rejetée. La petite fille que j’étais en a souffert. J’ai pleuré au bac et encore à mon examen de kiné car je n’avais pas confiance en moi. À la télévision, j’arrivais à peine à prononcer mon nom. Aujourd’hui, je suis conférencière », raconte-t-elle avec une fierté légitime. Son but ? Rendre ce que le judo lui a apporté. Cela sonne comme une fin mais Paris aura bien un lendemain. Surtout si la catégorie des moins de 52 kilos revient après les Jeux. « Faire un ou deux ans de plus, c’est sûr, glisse-t-elle. Au-delà, c’est mon corps qui m’emmènera, ou pas, jusqu’aux Jeux de Los Angeles. S’il tient bon, je prolonge ». Sans fausse modestie, la « maman » de l’équipe de France admet qu’elle s’épate. « Mes pauses, pour mes grossesses ou à cause de blessures, m’ont évité la lassitude. Tous les sports ne le permettent pas, constate-t-elle en pensant aux sportifs qui se battent contre le chronomètre. » C’est le secret de sa « fraîcheur », couplée à une « soif d’apprendre » qui ne s’étanche pas.
Portrait chinois
Si j'étais une autre sportive...
Je serais Ryoko Tani
Si j'étais un film...
Je serais Zatoïchi
Si j'étais un animal...
Je serais une raie manta
Si j'étais une ville...
Je serais Vincennes
Si j'étais une chanson...
Je serais du zook
Si j'étais un loisir...
Je serais du sport
Si j'étais une célébrité...
Je serais Natalie Portman
DANS LA PLAYLIST
de Sandrine
-
In the Air Tonight - Phil Collins
-
Bang Bang - Carimi
-
Give me life - Goulam
-
Sound of silence - Disturbed
-
Là-bas - Goldman
Étiqueté -48kg / J2