Madeleine
Malonga
-78kg
Fiche d'identité
Date de naissance
25/12/1993 (30 ans)
Lieu de Naissance
Soisy-sous-Montmorency (95)
Taille
1m82
Catégorie
-78kg
Classement mondial
6ème
Club
ES Blanc Mesnil (93)
Informations clés
Main forte
Droite
Technique favorite
Uchi-mata
Meilleurs résultats
Vice-championne olympique – Tokyo 2020
Championne olympique par équipes mixtes - Tokyo 2020
Championne du monde - Tokyo 2019
Clubs précédents
JC Chambly, Judo Amiens Métropole, Levallois Sporting Club
Palmarès
COMPÉTITIONS
●
●
●
JEUX OLYMPIQUES
1
1
0
CHAMPIONNATS DU MONDE
1
1
1
CHAMPIONNATS D'EUROPE
2
0
2
IJF WORLD TOUR
8
7
9
Les Stats'
DE VICTOIRES
DE VICTOIRES PAR IPPON
DE VICTOIRES
L'OLYMPIADE LA PLUS LONGUE
« Pourquoi je suis là ? » Cette question, Madeleine Malonga se l’est posée quelques mois après les Jeux de Tokyo, fin 2021. De retour à l’entraînement après deux mois de vacances, la finaliste olympique réalise alors qu’elle a perdu ses repères. « J’ai compris que j’avais besoin d’aide. J’ai osé en demander et j’en suis fière », résume-t-elle. Son goût pour le développement personnel et ses études en coaching professionnel, à HEC, l’ont incliné à partager sa vulnérabilité. « Dans un sport de combat, montrer une faiblesse n’est pas facile. Surtout que les sportifs de haut niveau sont conditionnés mentalement ».
La médaille d’argent ramassée au Nippon Budokan – plus l’or par équipes – a refermé une olympiade glorieuse : championne (2019) et vice-championne du monde (2021), double championne d’Europe (2018 et 2020). Elle en a ouvert une autre, plus douloureuse. « J’avais énormément travaillé pendant cinq ans et j’étais sur mon nuage, resitue l’étoile de Blanc-Mesnil. Il a fallu digérer et retrouver du sens ». Une blessure et trois changements d’entraîneur – « subis », rappelle-t-elle – ont rongé la confiance de celle qui a « besoin d’un cocon » pour donner son meilleur. Le début des difficultés. Octobre 2022 : défaite aux deuxième tour des championnats du monde.
Pour l’édition suivante, en mai 2023, elle n’est même pas sélectionnée. « J’étais titulaire depuis 2018 donc ça m’a mis un coup, reconnaît-elle. À un an des Jeux, c’était chaud, je n’étais pas là où je voulais être ». Le soutien familial a été précieux mais entendre ses proches relativiser un échec, quand on ne pense qu’à la victoire, n’est pas forcément l’idéal.
Il a fallu « tout mettre au clair dans la tête », avec l’entraîneur national, Ludovic Delacotte, sa préparatrice mentale, Anaëlle Malherbe, et la psychologue, Élise Anckaert. « La confiance en soi peut gravement souffrir d’un échec, a-t-elle constaté. Quand on commence à perdre, elle n’est plus la même. En revanche, que l’on gagne ou que l’on perde, l’estime de soi ne doit pas s’effriter ». Jugés au nombre de titres ou de médailles, les sportifs d’élite peuvent éprouver des difficultés à s’en détacher. Madeleine Malonga y a beaucoup pensé : « Ça nous anime depuis tout petits mais ça nous flingue aussi. Car le jour où ça marche moins bien, on se dit qu’on est nul ».
Le comité de sélection de la fédération a rebattu les cartes dans la catégorie des moins de 78 kilos. « Je me suis entraînée comme une dingue jusqu’à la dernière étape, le Paris Grand Slam ». Après sa médaille de bronze à l’Accor Arena, elle ne pensait pas qu’il y aurait une marche supplémentaire, six semaines d’attente vécues comme « un contre-coup moral ».
Finalement sélectionnée le 12 avril, la vice-championne olympique a pris le temps d’apprécier le chemin parcouru en trois ans. « Il y a eu des hauts et des bas, jusqu’à avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête à chaque compétition », rappelle-t-elle. Lorsque la bonne nouvelle est tombée, Madeleine Malonga a « switché », « comme une femme qui souffre le martyre pendant son accouchement mais qui oublie tout dès qu’elle prend son enfant dans ses bras ». Dotée de « résilience et d’abnégation », elle veut être « positive » désormais. « Je suis fière du processus, qui m’a beaucoup plus appris qu’avant Tokyo, où tout avait été plus fluide ». À présent, la judoka se dit concentrée « à fond » sur son objectif ultime : une première médaille d’or individuelle aux Jeux. « Cet objectif va m’animer jusqu’au 1er août, c’est comme une addiction. On verra le lendemain si j’étais trop fatiguée pour l’atteindre ». Elle sait déjà que l’olympiade a été « une vraie découverte » d’elle-même. D’ici là, la trentenaire a une pensée pour « toutes les numéros 2 » qui ont du renoncer à leur rêve en cours de route, quelle que soit leur valeur sportive.
L'interview
Portrait chinois
Si j'étais une couleur...
Je serais la couleur bordeaux
Si j'étais un film...
Je serais Colombiana
Si j'étais un animal...
Je serais un léopard
Si j'étais une ville...
Je serais Chambly
Si j'étais une chanson...
Je serais "Common person" de Burna Boy
Si j'étais un loisir...
Je serais le yoga
Si j'étais une célébrité...
Je serais Beyoncé
DANS LA PLAYLIST
de Madeleine
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Barbichette - Afida Turner
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My love is your love - Whitney Houston
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Ceux qu'on étaient - Pierre Garnier
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