Hélios

Latchoumanaya

-90kg | J2

Fiche d'identité

Date de naissance

04/06/2000 (24 ans)

Lieu de Naissance

Tarbes (65)

Taille

1m77

Catégorie

-90kg

Club

AS Bourg-la-Reine (92)

Informations clés

Main forte

Gauche

Technique favorite

Ippon-seoi-nage

Meilleur résultat

Médaillé de bronze – Jeux Paralympiques Tokyo 2020
Double champion du monde 2022 et 2023

Clubs précédents

US Orléans

Palmarès

COMPÉTITIONS
JEUX PARALYMPIQUES
0
0
1
CHAMPIONNATS DU MONDE
1
0
0
CHAMPIONNATS D'EUROPE
2
0
1

Les Stats'

Nombre de combats 
0
86%

DE VICTOIRES

86%

DE VICTOIRES PAR IPPON

Nombre de combats 
0
94%

DE VICTOIRES

MAUVAIS PERDANT

L’héritage de Pierre de Coubertin est partout en cette année olympique mais la citation la plus célèbre du baron, père des Jeux modernes, ne trouve aucun écho chez Hélios Latchoumanaya.
« L’important, pour moi, n’est pas de participer mais de gagner.

Une médaille d’argent ou de bronze aux Jeux paralympiques ne ferait pas mon bonheur ». Il parle en connaissance de cause : sa troisième place à Tokyo n’a pas eu tellement de saveur pour ce «mauvais perdant». Y compris au Uno, taquine sa camarade de l’équipe de France, Prescillia Lézé.

Le Tarbais pense que son goût de la compétition lui vient de sa mère, qui a joué au basket en club. «Lorsque j’étais enfant, elle disait à ma grand-mère de ne pas me laisser gagner aux jeux de société, pour que j’apprenne par moi-même». D’après son palmarès, la leçon a fonctionné : à son cou se balancent quatre médailles d’or européennes et mondiales, alors qu’il aura 24 ans en juin. Sa compétition la plus aboutie a eu lieu aux championnats du monde, en 2022. «En voyant mon tirage, je m’étais dit que ça serait du costaud. Mais pour être le meilleur, il faut battre les meilleurs», a retenu Hélios, tombeur d’un Iranien gaucher – un profil qu’il n’aime pas trop – puis d’un Ukrainien qu’il pourrait reprendre à Paris ; «rincé» en demi-finale, il a trouvé les ressources pour aller jusqu’au bout.

Sa maladie, une rétine pigmentaire, réduit son champ visuel, pas le champ des possibles. Pour qui le croise en pleine journée, impossible de dire que le Guadeloupéen d’origine est malvoyant. La déficience se manifeste chez l’ophtalmo, quand il doit lire des lignes de lettres ou tracer un cercle. «Je vois seulement le centre, deux sortes de bananes sur les côtés et rien entre les deux», décrit-il. Ce qu’il appelle sa vision «en 16/9e», pour dédramatiser. La synthèse vocale est une alternative précieuse à la lecture, très compliquée. S’il aime enfourcher un vélo, c’est une activité périlleuse pour lui, surtout si le temps est gris, sans lumière ni ombres. La nuit, il ne voit «quasiment rien» et doit se déplacer avec une canne de mobilité.

S’il est intégré au cercle de haute performance de l’Agence nationale du sport, un dispositif étatique qui assure un revenu minimum à ses bénéficiaires, Hélios Latchoumanaya vit du para-judo d’abord grâce à des sponsors personnels. Certains sont engagés de manière pérenne, d’autres «par opportunisme» jusqu’à la fin des Jeux de Paris, craint-il. «A voir s’ils continueront après Paris…» Ses médailles d’or lui ont rapporté 5000 euros, «une belle somme mais qui ne permet pas de vivre pendant une année», soupèse-t-il. Aucune prime n’est prévue sur les tournois, rendant le financement privé indispensable. A moins de travailler en parallèle, ce qui l’obligerait à réduire son volume d’entraînements.

Son avenir professionnel est déjà sur les rails : il a étudié le journalisme à Sportcom, la formation de l’Insep. Jusqu’à cette année car une réforme prochaine a obligé les étudiants à valider leur diplôme cette année. Or, pour Hélios, ce n’était pas compatible avec la préparation paralympique. Il cherche donc une solution pour valider sa troisième année, peut-être au Centre de formation des journalistes (CFJ). Ses stages à Vivre FM, L’Esprit du Judo, Tout le sport et RTL l’ont «conforté» dans son choix de carrière. Journaliste, oui. Sportif ?

Pas forcément. Le futur détenteur de la carte de presse se dit «ouvert à tout, sauf aux faits divers». Avant de songer aux Jeux de Los Angeles, voire de Brisbane en 2032, une destination qui le stimule, il devrait consacrer l’année post-JO à sa future reconversion. A une inconnue près : «Si je pouvais décaler ma rentrée de quelques mois pour profiter d’une médaille d’or, ce serait cool».

Portrait chinois

Si j'étais une couleur...

Je serais la couleur rouge

Si j'étais un film...

Je serais "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre"

Si j'étais un animal...

Je serais un tigre

Si j'étais une ville...

Je serais Toulouse

Si j'étais une chanson...

Je serais "Feeling good"

Si j'étais un loisir...

Je serais le yoga

Si j'étais une célébrité...

Je serais Lewis Hamilton ou Omar Sy

DANS LA PLAYLIST

d'Hélios

  • Ni**as in Paris - Jay-Z / Kanye West
  • M.I.L.S - Ninho
  • Feeling Good - Nina Simone
  • 40% - Aya Nakumura
  • Ancrée à ton port - Fanny J

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