En 2022 et en 2023, la pensionnaire du PSG coiffe deux couronnes européennes d’affilée. Mais elle s’incline aux mondiaux de Tachkent contre la Japonaise Saki Niizoe, au bout d’un combat épique de huit minutes. Sa deuxième défaite de l’année contre la même adversaire. « Je n’ai pas aimé perdre sur shido, enrage-t-elle encore. Surtout, je me suis demandé pourquoi je n’avais pas trouvé la solution ». À force de travail, elle pense avoir trouvé la clé pour mettre un pied dans la porte lors d’une prochaine confrontation. À Paris ? Les Jeux sont entrés dans la vie de Marie-Eve Gahié en 2008. En vacances en famille à New York, elle tombe les épreuves de gymnastique à la télévision américaine. Un flash la ramène à ses 7 ans, l’année de ses premiers pas au judo. Son club propose des cours de gymnastique rythmique et sportive. La jeune fille arrive « toujours en avance » pour observer les entraînements de ce sport qu’elle trouve « tellement beau » avec les couleurs, les rubans, les ballons… « Je trouvais tout gracieux, à l’opposé du judo », rit celle qui aurait volontiers enfilé un justaucorps. Finalement, le judo a été le sport sport de sa vie. Un loisir, d’abord, même lors de ses premières compétitions à l’âge de 10 ans. À partir du sport-études puis à son entrée à l’INSEP, Marie-Eve Gahié a vraiment réalisé qu’elle pourrait aller loin. En 2013, elle porte à son cou l’or européen et mondial chez les cadettes. Le train est lancé et ne s’arrêtera plus. « J’ai commencé le judo pour canaliser mon énergie, pas pour devenir une championne, rappelle-t-elle. Tant mieux car j’ai pu profiter de la vie. J’ai bien aimé ce cheminement ».